• L'après midi, le photographe me demande de passer au studio. Après une séance de photo banale, il me demande une fellation que je lui accorde de bon gré.

    « Tu me suce sans entrain Michèle. Tu fais ça mécaniquement sans amour ! Et je n'aime pas ça. »"

    « Mais je fais comme vous voulez ? »

    « Appliques toi mieux sinon tu auras droit à un traitement très spécial ! »

    Sale con. Je le suce et me fais baiser quand il veut et encore il est pas content.!! Je sens bien qu'il n'y a pas moyen de discuter. L'idée que je sois punie, l'excite, alors qu'il a déchargé dans ma bouche en couinant comme un porc.

     

    « Bon et bien on va passer à la vitesse supérieur OK ? »

    « Mais enfin ….. Qu'elle vitesse supérieur ? »

    « Viens par là ! »

    Il sort des cordes et me ficéle comme un roti. Il entoure mes seins qui gonfflent sous la pression de la corde. Une foi ficelée ainsi, il passe la corde dans une poulie et me suspend.

    « Bon, je vais faire de courses. Sois sage ! »

    Je proteste mais il quitte la pièce me laissant ainsi suspendue tel un morceau de viande. Le temps me paraît interminable. Mes membres s’ankylosent et mes seins me font mal. Un quart d'heure, une demie heure plus tard, je n'en sais trop rien, j'entends une porte qui s'ouvre. Ouf quel soulagement. Le voilà de retour pour me libérer.

    « Alors petite salope ! Tu suces mal Boby comme ça ? »

    Mais c'est qui ? C'est pas Boby. Un inconnu tourne autour de moi admirant le bondage de son ami. Il s'amuse à me faire balancer. Ca me fait un mal de chien.

    « Délivrez moi Monsieur S'il vous plaît ! Je ferais ce que vous voulez ! »

    « Je ne sais pas.... Tu me plaît bien comme ça !!! » Me répond-t-il moqueur.

    Il me fait mouronner encore quelques instant, jouissant de mon corps et de mes grimaces.

     

     

    Enfin, il me descend et m’enlève les cordes. Je tiens à peine debout. Les sang qui reviens dans mes seins me fait un mal de fou. Sans pudeur, je les masses devant cet inconnu qui doit être un pote à Boby. Il me regarde avec intérêt et me lance :

    « T'es une belle salope ! J'ai vu des vidéos de toi sur le net. Tu dis toujours oui et t'es bien obéissante. Toujours prête à te faire mettre par tous le trous ! À genoux, les mains croisées sur la nuque et suces moi pour commencer ! »

    Bon sang, mais je vais m'en prendre encore combien aujourd'hui. Mais comme à mon habitude, je suis docile et commence à sucer le copain de Boby. Là j'y met tout mon art. Je n'ai pas envie d'être à nouveau punie.

    La position pour le sucer est très pénible, surtout pour les épaules et le dos. Pénible et humiliante, car il n'hésite pas à faire des commentaires odieux sur moi. Au bout de dix minute ma mâchoire, mon dos, mes genoux me font mal. L'enfoiré est endurant. J’espère avec impatience qu'il se vide dans ma bouche.Enfin des grognement annonciateur de son éjaculation.Un premier jet me tape le fond de la gorge. Puis c'est presque un flot continue qui inonde ma langue et me remplissent la bouche.J'en reviens pas. Mais il est intarissable ce salop. J'arrive même pas à avaler tant il fourni du sperme crémeux et épais.

    « He bien on ne m'avait pas menti sur toi. T'es une bonne suceuse. Bon ! On va attendre le retour de Boby. En attendant tu va me servir de table basse. Met toi à 4 pattes prés du canapé ! »

    Je me rend à 4 pattes, comme une chienne docile, près du canapé et attends cet inconnu. Il va prendre un verre de sky et reviens s'assoir sur le canapé. Il pose le verre sur mon dos et se sert de mes reins comme repose pied. Il allume la télé et comble de la honte, je vois défiler des images ou je suis dans les positions les plus scabreuses.

    « Huuummm tu fais une belle table basse Michèle ! Et déguster un whisky en regardant tes exploit est un pur bonheur ! »

    Je lui réponds comme une idiote :

    « C'est dégueulasse ce que vous faite avec moi ! »

    « Quoi ? Tu te rebelles ? On verra ça avec boby tout à l'heure ! Pour l'instant ferme là pétasse ! »

    J'appréhende ce qui m'attend et il se marre de la situation dans laquelle je me trouve. C'est une position encore plus difficile à tenir, mais ça ne dure pas.

    Boby arrive. Je bouge et renverse le verre de sky sur mon dos.

    « Salut Boby ! Je joue avec Michèle pour lui trouver une utilité! Mais Elle est nulle. A part pour sucer des queues et se faire défoncer... Regarde elle vient de renverser mon verre ! »

    « Je peux te la confier demain, si tu as envie de jouer, car ce soir elle va dans une soirée spéciale ! » 

    Je pense sans m'exprimer ayant trop peur de représailles. C'est ça! Il ne se sent plus le Boby! Voilà qu'il me prête, comme si j'étais un objet qui n'a rien à dire...

    « Merci Boby, c'est fun!! Et ce soir, c'est possible de participer à cette soirée ? »"

    « Oui bien sûr ! Tu es le bienvenue ! C'est une idée sypa de l'avoir utilisé comme meuble.»

    Je commences à me demander si Boby ne se fait pas du fric en douce avec mon cul!

    « Oui je trouve ça original. Et puis avec un cul comme ça, on peut même l'utiliser comme porte cigare ! »

    Tout en me donnant une grande claque sur les fesses, il éclatent de rire tout les deux.

    « Ce soir c'est l'anniversaire de David et je compte l'offrir en paquet cadeau. Ça va être marrant et original. Michèle monte dans ce carton.»

    Ppppfff, voilà autre chose!

    « Quand on ouvrira le cadeau, tu te lèvera et embrassera celui qui sera devant toi. Tu as compris?? »

    « Oui, Monsieur! »

    Je serai une sorte de surprise. Je m'assieds, les genoux au menton et j'attends.Je suis transportée dans une sorte de camionnette et quelques temps après, je suis débarquée dans une salle. Au bout d'un moment, des hommes et des femmes arrivent. Ils parlent fort et rigolent bruyamment.

    J'ai chaud... C'est long, quand on est enfermée dans le noir. J'entends chanter, "Happy Birthday". On fait glisser le paquet candeau sur le sol. Et j'entends :

    « C'est ton cadeau, ouvre le ! »

    Bon, ça va être à moi! On soulève le couvercle. Je me relève maladroitement et j'embrasse le type qui est devant moi, en mettant les deux bras autour de son cou.

    Il y a des cris, des rires...

    « Chouette cadeau. On va tous jouer avec mon cadeau! Cadeau!! A quatre pattes!!» Dit David quand je décolle ma bouche de la sienne.

     

    David se met derrière moi et je sens son gros sexe, contre mon anus. Il me graisse l'anneau et crac il m'encule. Il s'est enfoncé en moi d'un coup jusqu'aux couilles. AAAIIEEE!!! Je la sens passer même si j'ai déjà eu beaucoup de visiteurs de ce côté-là. Il m'encule à grands coups de reins. Ses copains l'encouragent.

    « Vas y défonce là! Casse-lui le cul ! Élargis sa rondelle!! »

    Boby, baisse son pantalon, se met devant moi la queue bien tendue.

    « Suces Michèle ! »

    J'hésite... mais un coup de reins de celui qui m'encule, me pousse en avant. Je me retrouve la que au fond de la gorge. Franchement, c'est limite comme amusements. Je le suce ou plutôt il me baise la bouche et je me fait enculer en même temps. Aah!! Je suis tombé sur une chouette équipe!!

    « On lâche la sauce dans la salope, ensemble ? » Gueule David à Boby.

    Ils accélèrent le rythme, poussent des grognements.

    « Ouais, ouais, ça vient... ! Tu la sens bien dans ton cul salope? »

    Je ne réponds pas, car j'ai la bouche pleine. Les autres tapent dans leurs mains en rythme et les encouragent. La fête sera réussie, car ils déchargent ensemble, leurs spermes vont se mélanger quelque part en moi et c'est pas une image...

    Je n'en suis pas quitte. Il y en a un qui prend la place qui vient de se libérer derrière moi. Je suis bien lubrifiée et il entre comme s'il était chez lui. Le mec, dont c'est l'anniversaire vient s'asseoir devant moi et me montre sa bite.

    « Alors Michèle, tu ne nettoie pas ma bite le jour de mon anniversaire?? »

    Rires à nouveau collectif. Je prends son gros sexe qui se ramollit en bouche et le nettoie avec la langue. Il est content et sa bite ressort toute propre. Celui qui est dans mon cul, me baise à un bon rythme. Il envoie une main vers ma chatte et titille mon clito. Il sait y faire . Pendant qu'il continue à me pincer le clito, je ne contrôle plus rien et je jouis. Quelques-uns s'en aperçoivent et s'esclaffent.

    « Elle jouit la salope!! C'est une vraie chienne en chaleur cette pute ! »

    Après ça, il y en a d'autres qui me passent dessus. Je prends des bites et du sperme de tout les côtés. J'ai quand même droit à quelques bières et du gâteaux. C'est la moindre des choses quand on se fait enfiler par une bande de mecs. Franchement, les cadeaux, il vaut mieux les recevoir qu'en être un.

    Mes conduits on tellement de sperme que, dois-je préciser, les queues se succèdent sans forcer la pénétration. C'est comme s'il y avait écrit au néon rose au-dessus de mon cul et mon vagin, "Welcome, stranger!". A la fin de la soirée, inutile de dire que je suis rincée.

    « Tiens ! Prends ces billets ! Tu la bien mérité ! » Me dit un certain Manu.

    Je l'embrasse sur la bouche et il me caresse les fesses et les seins. Quand je pars, On m'envoient des baisers, font le signe "cœur" entre leurs mains ou on m’applaudit. Dés que je suis dans mon studio, je m'écroule sur le lit et m'endors sans même me laver. Le lendemain, j'ai du sperme séché partout et un drôle de goût dans la bouche. Mes orifices sont sensibles. Une bonne douche me fera du bien.

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    Quand j'étais en première année d’école de gestion. J'ai subi mon bizutage d’entrée.
    Dans notre école, la tradition voulait que toutes les filles subissent un bizutage de début d'année d’école. Pour cela chaque année, une journée était réservée aux bizuts.

    Le bizutage doit avoir un caractère érotique et humiliant tout en restant dans « l’acceptable ». 

    Un tirage au sort des épreuves pour chacune des filles se fait devant toutes les promo. 

    J’ai conservé les photos prises par les filles lors de ce bizutage. 

    Moi, j’ai tiré dans la corbeille le bizutage suivant : 

    Traverser entièrement nue la place centrale de la ville, sans courir, sans se cacher. 

    Je devais donc m’exécuter et j’avais pour témoin une dizaine de « Quatrième année » qui me suivaient à distance pour prendre les photos et vérifier que je ne triche pas. 

    Une fois arrivée en bus sur la place Centrale, j’enlevais rapidement mes vêtements, ne gardant avec moi que mon sac à main. Les filles récupéraient ma jupe ma culotte, mon chemisier, mon pull et mon soutien gorge. Je ne gardais que mes baskets et mes chaussettes car le sol était très froid.

    Je commençais à marcher sur la grande place. Il n’y avait pas grand monde et cela me permit de me mettre un peu en confiance. Les terrasses de café étaient encore vides. Mais je devais rejoindre la rue du commerce, et ce serait certainement beaucoup plus fréquenté.

     

     

    Effectivement, les commerces déjà ouverts attiraient du monde et je devenais de plus en plus angoissée d’avoir à me promener nue devant les autres.  Je marchais raide d’un pas régulier essayant de ne pas croiser de regards. Régulièrement, les filles prenaient des photos. Je sentais monter en moi une incroyable envie de me mettre à courir pour fuir et me cacher. Mais je devais dominer ma peur.

     



    Je passais devant une rame de tramway et je voyais les regards des passagers qui me regardaient de la tête aux pieds

    Pour ne rien vous cacher, me promener ainsi nue en pleine ville m’excitait une peu, car cela été très bizarre comme sensation. Je sentais monter une sorte d’excitation.

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  • Un mari offre sa salope soumise, livrée a domicile, dans le coffre de sa voiture. C'est une belle pute, prête a tout pour satisfaire son Maître. Ce jeu fait partie de ses fantasmes.
    Il la livre. Vous en disposez comme vous le souhaitez mais sous la surveillance du mari afin tout se passe bien.

    Elle est disponible pour, gangbang, bukkake et plus.

    Elle aime les grosses queues.

     

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    Comment une séance de BDSM m’a aidée à niquer mes complexes

    Le BDSM peut avoir des vertus inattendues. Comme... aider qui le pratique à accepter son corps et à envoyer valser ses complexes !

    Comment une séance de BDSM m’a aidée à niquer mes complexes

     

    J’ai fait un bon bout de chemin vers l’acceptation de mon corps tel qu’il est, avec ses parties que j’aime, et celles que j’aime moins. Je kiffe mes lèvres pleines et mes seins. Je complexe sur mes cuisses et mes fesses.

    Comment une séance de BDSM m’a aidée à niquer mes complexes

     

    Ça ne m’empêche pas de me mettre en mini-short, d’aller à la piscine ou de faire l’amour en pleine lumière. Je n’ai pas appris à tout aimer, mais j’ai appris à faire la paix avec tout. Par contre, ce que je n’avais pas imaginé, c’est qu’une séance de BDSM m’aiderait à me trouver plus belle. Dans mon cas, comme beaucoup de femmes, je suis du côté soumise de la force. Ce qui me fait décoller, c’est d’obéir, de m’abandonner et de prendre des baffes. Ca s’explique pas.

     

    J’ai expérimenté la sexualité BDSM il y a pas mal d’années maintenant, mais ça faisait un moment que je n’avais pas eu l’occasion de le pratiquer. Mes derniers partenaires ne mangeaient pas de ce pain-là et ça n’a aucun intérêt de recevoir une bonne fessée si ça ne fait pas kiffer la personne qui l’administre.

    Il se trouve qu’au gré de mes rencontres, je me suis retrouvée un samedi matin, en petite robe et nerveuse comme pas deux, à attendre un homme pour passer un week-end. En me renseignant à son sujet, j’avais appris qu’il était plutôt très dominant, et je lui avais fait comprendre que c’était loin de me déplaire. C’était parti pour deux jours de luxure avec des coups de fouet et autres humiliations. Au fond de moi, j’avais les mêmes craintes qu’avant chaque « première fois ». Si je ne lui plaisais pas ? Si mon corps le décevait ? Bon, je me doutais qu’il n’allait pas s’exclamer « Salope comment t'es canon ! » en me voyant nue. J'étais nerveuse. On n’y peut rien.

     

     

    Il est arrivé et j’ai très vite arrêté d’avoir peur, plutôt concentrée sur mon désir et mon amour sans bornes pour tout ce qui se passait. C’est un peu bizarre, de mon côté, le BDSM ; j’aime être soumise, mais j’ai toujours un genre de fierté qui se réveille. J’en ai envie, mais je lutte.

     

    Et c’est dans le lâcher-prise que se trouve le plaisir.

     

    Une fois les préliminaires bien entamés, mon partenaire de jeu s’est confortablement assis dans le canapé et m’a dit de me déshabiller. C’est une chose de se dévêtir à deux, dans l’urgence et l’appétit mutuel, en mode collé-serré ; c’en est une autre de se tenir debout, en pleine lumière, nue, face à un mec tout habillé. Qui ne fait que regarder.



     

    Au début, j’osais pas trop, je gardais les bras croisés sur ma poitrine et mon ventre, jusqu’à ce qu’il les place avec autorité le long de mon corps. J’étais un peu voûtée, un peu honteuse. Puis j’ai eu ce déclic, mon petit caractère de cochonne qui est remonté. J’ai levé le menton, planté mes yeux dans les siens, redressé les épaules, cambré les reins. J’étais nue et je n’avais ni honte, ni peur. Dans son regard, il se passait plein de choses.

     

    Déjà, c’était clair qu’il allait vite me faire regretter cet air de défi et qu’on allait voir comment je crânais après quelques morsures de cuir. Tout mon corps lui plaisait, comme une toile vierge, comme un terrain de jeu. Cette dynamique me donnait de la force. Bien sûr, j’allais douiller parce que j’en avais envie et ressortir de là en larmes, hors d’haleine, avec des zébrures plein le dos. Mais c’est moi, c’est mon corps, mon arme dans cette délicieuse bagarre.

    D’un coup, je n’ai plus eu honte de mon corps. Pourquoi regretter les courbes qui créaient un tel désir dans les yeux d’un mec que je désirais aussi ? En m’offrant, dans un jeu de soumission, à un regard aussi inquisiteur, j’ai vu que je plaisais. Alors, juste avant de sentir le fouet claquer sur ma peau, je me suis sentie fière et belle. Preuve qu’on peut l’être même à genoux devant un mec, tant qu’on vit ce qu’on aime, en accord avec soi-même.

     

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  • 15 FÉVRIER 2013 PAR BRIGITTE LEBUYSSON

    Aujourd'hui, Brigitte Lebuysson a demandé aux lectrices adeptes du BDSM de parler de leurs pratiques sexuelles.

    Le BDSM est parfois perçu comme un monde à part et certains ou certaines ont du mal à s’imaginer que leurs proches puissent avoir ce genre de pratique. Souvent, au premier abord, on peut s’imaginer des clubs libertins sombres avec des rideaux en velours et des menottes rouillées, des fessées et des gémissements proches du gargarisme, des bruits de fouets et des dominatrices avec des pseudonymes exotiques déguisées en Catwoman (je ne nie pas l’existence de ce genre de pratiques ou ne les moque pas, n’est-ce pas : je dis juste que ce n’est pas forcément une généralité).

     

    Ne vous fiez pas au cuir et latex : si ça se trouve, Catwoman ne met même pas les dents.

    Pourtant, le bondage et discipline, domination et soumission a toujours existé et l’idée commence à germer dans l’esprit du plus grand nombre que ce concept est accessible à tous : les sorties de livres dont l’intrigue se base sur le sujet en sont une des preuves. De 50 Shades of Grey à 80 Notes de Jaunedes aspects différents du BDSM sont présentés au grand public – pas forcément pour amener les gens à pratiquer, par ailleurs. De l’établissement d’un contrat entre les partenaires à une façon de faire plus laxiste, des accessoires à la pratique à main nu, de l’humiliation à la fessée qui laisse des traces en passant par l’étranglement, le BDSM intrigue. C’est pourquoi nous avons décidé de demander à nos lectrices de nous parler de leur rapport à ces méthodes plus vraiment étonnantes.

     

     

    Une pratique fixe ?

    Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le dominant n’est pas forcé de garder sa place et inversement. Dans ce grand jeu qu’est la sexualité, il arrive que les rôles s’échangent. En effet, les statuts ne sont pas statiques pour tout le monde, car comme dans tous les aspects du sexe, tout dépend du « couple », des individus plus que de généralités, de règles toutes faites. Ainsi, l’une des demoiselles qui pratique à sa façon le BDSM explique qu’elle aime savoir que les rôles peuvent s’inverser à tout moment. Ça lui rappelle l’aspect ludique de son rapport au sexe : « Pour moi c’est important que les rôles s’inversent à loisir, c’est comme cela que je me rend compte que c’est un jeu » .

    Pour une autre lectrice, échanger les rôles, pouvoir tester l’expérience des deux côtés de la barrière, c’est aussi une façon de diversifier d’autant plus sa sexualité, ses relations sexuelles :

    « J’ai déjà dominé, j’ai apprécié d’être de ce côté-là de la mise en scène. Sembler avoir le pouvoir (quand il y a des scénarii) ou l’avoir totalement quand il s’agit d’improvisation. Pour ce qui est d’être dominée, je n’ai eu que des aperçus, mais je dois avouer que je suis très attirée. Le fait de ne pas avoir eu de soumission intense (en comparaison au côté Domina) me rend la chose bien plus attrayante que la domination.De manière générale je peux dire que je suis une Switcheuse. J’aime les deux côtés du jeu. Cela offre beaucoup plus de possibilité et la théâtralité n’en est pour autant pas entachée. »

    D’autres, au contraire, ont bien essayé de changer les « rôles » et finissent par trouver laquelle de ces positions a leur préférence. Une façon d’y aller à tâtons, de faire « à sa sauce », si je puis me permettre une image des plus à propos.

     

    La notion d’abandon

    L’un des points qui est souvent revenu dans les réponses des Dames qui ont accepté de témoigner sur leur façon de pratiquer le BDSM et qui préfèrent qu’on les domine ont un point commun : la notion de confiance entière à l’autreÇa paraît logique : il faut être sûr que la personne avec qui on a ce genre de rapport n’ira pas trop loin, ou qu’on ira soi-même pas trop loin. C’est presque comme le jeu qui consiste à se laisser tomber en arrière pour apprendre à faire confiance à la personne qui se doit de vous rattraper. L’une d’entre elles explique :

    « Je ne saurais pas vraiment dire ce que ça [être dominée ou dominer] m’apporte, surtout du plaisir en fait. Le plaisir d’aller plus loin avec mon chéri, de lui faire assez confiance pour m’abandonner à lui, et sentir que lui aussi me fait confiance. Lui avouer que ça me plairait qu’il m’attache m’a prouvé que l’on peut faire tomber des tabous. J’aime le sexe ! J’aime baiser ET faire l’amour ! »

    Une autre lectrice, qui n’a pour l’instant pratiqué le BDSM qu’en-dehors de toute relation amoureuse, est d’accord avec cette idée :

    « Mes relations avec mes différents partenaires sont très profondes. La confiance étant une chose essentielle, il faut se dévoiler et accepter tous les aspects de l’autre. C’est assez sain en un sens. Il n’y a aucun tabou, les limites sont verbalisées, parfois repoussées, mais jamais dépassées si ça n’est pas ce que les deux veulent. C’est pour ça que la confiance doit être totale et qu’il faut connaître l’autre. Un non peut vouloir dire oui, mais il ne faut pas se tromper. Il faut sentir les besoins de l’autre. […] Accepter de prendre la place du soumis ou de la soumise est assez particulier. Il faut de la confiance. Toujours de la confiance. C’est primordial. »

    En parlant de non qui veulent dire oui et de non qui veulent dire non : l’un des aspects les plus représentatifs du BDSM est le safeword, dont la lectrice qui avait rédigé un témoignage pour nous raconter son rapport à ce genre de pratiques nous parlait en avril dernier :

    « Le safeword, c’est le truc qui prouve que ce « Non, non » ne veut pas dire « Non, enfin si vas-y c’est le jeu » mais vraiment « NONONONONON ». Lors d’ébats comportant des contraintes et de la douleur (mesurée), il n’est pas rare qu’on dise « Stop » mais qu’en fait, on ne le pense pas vraiment. Le safeword permet d’éviter ça, et ça peut être n’importe quoi, de préférence un mot un peu rare ou incongru qui ne sortirait pas vraiment par erreur (et puis c’est toujours rigolo de crier « Kangourou » ou « Kamoulox » pendant l’amour). » [moi j’aurais choisi « bistouquette. J’aime bien ce mot », note de Brigitte]

    Le safeword peut par ailleurs être un geste (un « safegesture »). L’idée est d’en discuter avant et de se mettre d’accord sur un geste à reproduire en cas de cessation de prise de pied.

     

    Quels bénéfices en tirent les adeptes ?

    Les bénéfices dépendent bien évidemment de la personne, de son ressenti, de sa propre personnalité.  Une scène m’a « marquée » : Summer, se fait violemment fesser lors d’une soirée spécialisée et, une fois la violence passée, elle ressent une sorte de plénitude absolue, de bien-être et d’étourdissement. Et justement, une demoiselle a évoqué dans d’autres termes et avec d’autres sensations de la possibilité de ressentir du plaisir dans une « douleur », tant qu’elle est voulue, tant qu’elle est consentie :

    « Quant à la douleur… Elle est relative et teintée de plaisir. Oui une claque fait mal, tout comme se faire étrangler, tirer les cheveux ou pénétrer « violemment ». Mais c’est une douleur recherchée, différente des autres, presque apaisante lorsqu’elle arrive (aaah le suspense avant que la claque n’arrive). »

    Pour bon nombre des filles qui ont accepté de répondre à mes questions, le BDSM, la domination, la soumission et les jeux autour de cette douleur recherchée sont une énorme source d’excitation. L’impression d’être à la merci de l’autre, ou que l’autre est à votre merci. Une lectrice explique que se faire dominer dans ses relations sexuelles est pour elle un moyen de décompresser, de lâcher prise par rapport à son quotidien qu’elle aime contrôler. Une façon d’inverser la tendance, de se laisser faire, de ne pouvoir pas réellement maîtriser la situation. Une sorte d’exutoire, d’oubli de soi, en quelque sorte :

    « […] je suis quelqu’un d’assez indépendant qui n’aime pas être soumise dans ses relations (amicales ou amoureuses), et qui a certain besoin de contrôle sur sa vie. En fait, je pense que le fait de vouloir être dominée au lit est un moyen de faire abstraction de ce besoin de tout contrôler dans ma vie de tous les jours. »

     

    Un lecteur a souhaité répondre à mon questionnaire : lui aime être soumis par sa compagne. Il aime être fessé, qu’elle lui tire les cheveux, qu’elle lui donne des coups dans les parties dans la mesure du raisonnable et utilise des accessoires tels que des plugs, des cravaches, des menottes traditionnelles et des menottes pouce, des pinces à linge… Pour lui aussi, c’est un soulagement en comparaison à la « vie quotidienne » :

    « Après et pendant je me sens vraiment bien, vraiment à ma place. Toute cette frustration accumulé qui s’envole fait vraiment du bien. Ça fait du bien de ne rien maîtriser et de savoir que tout va bien… »

    Lui fait partie de ceux qui aimeraient appliquer cette façon de faire à sa vie de tous les jours. Il raconte par exemple que sa copine lui a récemment demandé de faire le ménage, lui expliquant clairement combien de fessées il recevrait s’il ne faisait pas tout dans les temps. « Ça m’a beaucoup plu », conclut-il. Car on oublie parfois que le BDSM n’est pas qu’une histoire de sexe : ça peut aussi se traduire par des ordres, une sorte de pression psychologique consentie, qui peut s’arrêter une fois que l’atmosphère sexuelle est retombée… ou pas du tout.

    Certains ou certaines se sentent prêts à mettre un peu de domination dans leur vie de tous les jours, et d’autres non, à l’image de cette (ou bien quand elle a des relations avec des femmes) :

    « Quand je suis en couple avec un homme (je précise puisque je suis bi), lorsqu’on est en dehors du lit je m’aperçois que je ne suis absolument pas tactile, amoureuse ou non. Ça ne me dérange absolument pas d’avoir les 2 mains dans mes poches, et marcher tranquille à côté de lui. Je n’ai pas de mots doux, de gestes doux, de regards doux. Je ne suis pas du tout démonstrative. En fait je me comporte comme une bonne amie, genre « j’ai pas besoin de toi », ça en étonne plus d’un. Après au lit c’est le contraire, je suis carrément soumise. »

    Une autre raconte qu’elle est tellement différente au quotidien qu’elle en a été effrayée lorsqu’elle a réalisé que ses fantasmes tournaient autour d’une relation de dominant à dominée :

    « Quand j’étais plus jeune, ces fantasmes me faisaient peur et honte, je me disais que ca contrastait totalement avec mes idees féministes. Maintenant plus du tout,je sais que c’est dans un cadre limite et établi par nous deux dans lequel on s’épanouit. On ne le fait pas à chaque fois et dans la vie au quotidien je suis tout sauf soumise. »

     

    À lire les lectrices et le lecteur, ce qui ressort le plus, c’est la notion de respect de l’autre : une lectrice expliquait que, oui, elle se sent respectée quand elle se fait cracher au visage. « Parce que c’est plus profond que ça, parce que je le veux », déclare-t-elle. « Je me sens respectée parce que je me respecte, parce que j’en ai envie et que l’autre est à mon écoute. »

    Ce qu’on pourrait définir comme un rapport de force entre dominant-e et dominé-e est finalement une pratique sexuelle teintée de recherche du plaisir commun et d’excitation où les protagonistes y vont parfois petit à petit, mais surtout sans jamais forcer leur partenaire. Tout semble n’être qu’une question de choix et d’hédonisme qui n’a pas toujours quelque chose à voir avec les clichés qu’on entretient à son propos.

     

     

     

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