• Comment une séance de BDSM m’a aidée à niquer mes complexes

     

    Comment une séance de BDSM m’a aidée à niquer mes complexes

    Le BDSM peut avoir des vertus inattendues. Comme... aider qui le pratique à accepter son corps et à envoyer valser ses complexes !

    Comment une séance de BDSM m’a aidée à niquer mes complexes

     

    J’ai fait un bon bout de chemin vers l’acceptation de mon corps tel qu’il est, avec ses parties que j’aime, et celles que j’aime moins. Je kiffe mes lèvres pleines et mes seins. Je complexe sur mes cuisses et mes fesses.

    Comment une séance de BDSM m’a aidée à niquer mes complexes

     

    Ça ne m’empêche pas de me mettre en mini-short, d’aller à la piscine ou de faire l’amour en pleine lumière. Je n’ai pas appris à tout aimer, mais j’ai appris à faire la paix avec tout. Par contre, ce que je n’avais pas imaginé, c’est qu’une séance de BDSM m’aiderait à me trouver plus belle. Dans mon cas, comme beaucoup de femmes, je suis du côté soumise de la force. Ce qui me fait décoller, c’est d’obéir, de m’abandonner et de prendre des baffes. Ca s’explique pas.

     

    J’ai expérimenté la sexualité BDSM il y a pas mal d’années maintenant, mais ça faisait un moment que je n’avais pas eu l’occasion de le pratiquer. Mes derniers partenaires ne mangeaient pas de ce pain-là et ça n’a aucun intérêt de recevoir une bonne fessée si ça ne fait pas kiffer la personne qui l’administre.

    Il se trouve qu’au gré de mes rencontres, je me suis retrouvée un samedi matin, en petite robe et nerveuse comme pas deux, à attendre un homme pour passer un week-end. En me renseignant à son sujet, j’avais appris qu’il était plutôt très dominant, et je lui avais fait comprendre que c’était loin de me déplaire. C’était parti pour deux jours de luxure avec des coups de fouet et autres humiliations. Au fond de moi, j’avais les mêmes craintes qu’avant chaque « première fois ». Si je ne lui plaisais pas ? Si mon corps le décevait ? Bon, je me doutais qu’il n’allait pas s’exclamer « Salope comment t'es canon ! » en me voyant nue. J'étais nerveuse. On n’y peut rien.

     

     

    Il est arrivé et j’ai très vite arrêté d’avoir peur, plutôt concentrée sur mon désir et mon amour sans bornes pour tout ce qui se passait. C’est un peu bizarre, de mon côté, le BDSM ; j’aime être soumise, mais j’ai toujours un genre de fierté qui se réveille. J’en ai envie, mais je lutte.

     

    Et c’est dans le lâcher-prise que se trouve le plaisir.

     

    Une fois les préliminaires bien entamés, mon partenaire de jeu s’est confortablement assis dans le canapé et m’a dit de me déshabiller. C’est une chose de se dévêtir à deux, dans l’urgence et l’appétit mutuel, en mode collé-serré ; c’en est une autre de se tenir debout, en pleine lumière, nue, face à un mec tout habillé. Qui ne fait que regarder.



     

    Au début, j’osais pas trop, je gardais les bras croisés sur ma poitrine et mon ventre, jusqu’à ce qu’il les place avec autorité le long de mon corps. J’étais un peu voûtée, un peu honteuse. Puis j’ai eu ce déclic, mon petit caractère de cochonne qui est remonté. J’ai levé le menton, planté mes yeux dans les siens, redressé les épaules, cambré les reins. J’étais nue et je n’avais ni honte, ni peur. Dans son regard, il se passait plein de choses.

     

    Déjà, c’était clair qu’il allait vite me faire regretter cet air de défi et qu’on allait voir comment je crânais après quelques morsures de cuir. Tout mon corps lui plaisait, comme une toile vierge, comme un terrain de jeu. Cette dynamique me donnait de la force. Bien sûr, j’allais douiller parce que j’en avais envie et ressortir de là en larmes, hors d’haleine, avec des zébrures plein le dos. Mais c’est moi, c’est mon corps, mon arme dans cette délicieuse bagarre.

    D’un coup, je n’ai plus eu honte de mon corps. Pourquoi regretter les courbes qui créaient un tel désir dans les yeux d’un mec que je désirais aussi ? En m’offrant, dans un jeu de soumission, à un regard aussi inquisiteur, j’ai vu que je plaisais. Alors, juste avant de sentir le fouet claquer sur ma peau, je me suis sentie fière et belle. Preuve qu’on peut l’être même à genoux devant un mec, tant qu’on vit ce qu’on aime, en accord avec soi-même.

     

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