• 15 FÉVRIER 2013 PAR BRIGITTE LEBUYSSON

    Aujourd'hui, Brigitte Lebuysson a demandé aux lectrices adeptes du BDSM de parler de leurs pratiques sexuelles.

    Le BDSM est parfois perçu comme un monde à part et certains ou certaines ont du mal à s’imaginer que leurs proches puissent avoir ce genre de pratique. Souvent, au premier abord, on peut s’imaginer des clubs libertins sombres avec des rideaux en velours et des menottes rouillées, des fessées et des gémissements proches du gargarisme, des bruits de fouets et des dominatrices avec des pseudonymes exotiques déguisées en Catwoman (je ne nie pas l’existence de ce genre de pratiques ou ne les moque pas, n’est-ce pas : je dis juste que ce n’est pas forcément une généralité).

     

    Ne vous fiez pas au cuir et latex : si ça se trouve, Catwoman ne met même pas les dents.

    Pourtant, le bondage et discipline, domination et soumission a toujours existé et l’idée commence à germer dans l’esprit du plus grand nombre que ce concept est accessible à tous : les sorties de livres dont l’intrigue se base sur le sujet en sont une des preuves. De 50 Shades of Grey à 80 Notes de Jaunedes aspects différents du BDSM sont présentés au grand public – pas forcément pour amener les gens à pratiquer, par ailleurs. De l’établissement d’un contrat entre les partenaires à une façon de faire plus laxiste, des accessoires à la pratique à main nu, de l’humiliation à la fessée qui laisse des traces en passant par l’étranglement, le BDSM intrigue. C’est pourquoi nous avons décidé de demander à nos lectrices de nous parler de leur rapport à ces méthodes plus vraiment étonnantes.

     

     

    Une pratique fixe ?

    Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le dominant n’est pas forcé de garder sa place et inversement. Dans ce grand jeu qu’est la sexualité, il arrive que les rôles s’échangent. En effet, les statuts ne sont pas statiques pour tout le monde, car comme dans tous les aspects du sexe, tout dépend du « couple », des individus plus que de généralités, de règles toutes faites. Ainsi, l’une des demoiselles qui pratique à sa façon le BDSM explique qu’elle aime savoir que les rôles peuvent s’inverser à tout moment. Ça lui rappelle l’aspect ludique de son rapport au sexe : « Pour moi c’est important que les rôles s’inversent à loisir, c’est comme cela que je me rend compte que c’est un jeu » .

    Pour une autre lectrice, échanger les rôles, pouvoir tester l’expérience des deux côtés de la barrière, c’est aussi une façon de diversifier d’autant plus sa sexualité, ses relations sexuelles :

    « J’ai déjà dominé, j’ai apprécié d’être de ce côté-là de la mise en scène. Sembler avoir le pouvoir (quand il y a des scénarii) ou l’avoir totalement quand il s’agit d’improvisation. Pour ce qui est d’être dominée, je n’ai eu que des aperçus, mais je dois avouer que je suis très attirée. Le fait de ne pas avoir eu de soumission intense (en comparaison au côté Domina) me rend la chose bien plus attrayante que la domination.De manière générale je peux dire que je suis une Switcheuse. J’aime les deux côtés du jeu. Cela offre beaucoup plus de possibilité et la théâtralité n’en est pour autant pas entachée. »

    D’autres, au contraire, ont bien essayé de changer les « rôles » et finissent par trouver laquelle de ces positions a leur préférence. Une façon d’y aller à tâtons, de faire « à sa sauce », si je puis me permettre une image des plus à propos.

     

    La notion d’abandon

    L’un des points qui est souvent revenu dans les réponses des Dames qui ont accepté de témoigner sur leur façon de pratiquer le BDSM et qui préfèrent qu’on les domine ont un point commun : la notion de confiance entière à l’autreÇa paraît logique : il faut être sûr que la personne avec qui on a ce genre de rapport n’ira pas trop loin, ou qu’on ira soi-même pas trop loin. C’est presque comme le jeu qui consiste à se laisser tomber en arrière pour apprendre à faire confiance à la personne qui se doit de vous rattraper. L’une d’entre elles explique :

    « Je ne saurais pas vraiment dire ce que ça [être dominée ou dominer] m’apporte, surtout du plaisir en fait. Le plaisir d’aller plus loin avec mon chéri, de lui faire assez confiance pour m’abandonner à lui, et sentir que lui aussi me fait confiance. Lui avouer que ça me plairait qu’il m’attache m’a prouvé que l’on peut faire tomber des tabous. J’aime le sexe ! J’aime baiser ET faire l’amour ! »

    Une autre lectrice, qui n’a pour l’instant pratiqué le BDSM qu’en-dehors de toute relation amoureuse, est d’accord avec cette idée :

    « Mes relations avec mes différents partenaires sont très profondes. La confiance étant une chose essentielle, il faut se dévoiler et accepter tous les aspects de l’autre. C’est assez sain en un sens. Il n’y a aucun tabou, les limites sont verbalisées, parfois repoussées, mais jamais dépassées si ça n’est pas ce que les deux veulent. C’est pour ça que la confiance doit être totale et qu’il faut connaître l’autre. Un non peut vouloir dire oui, mais il ne faut pas se tromper. Il faut sentir les besoins de l’autre. […] Accepter de prendre la place du soumis ou de la soumise est assez particulier. Il faut de la confiance. Toujours de la confiance. C’est primordial. »

    En parlant de non qui veulent dire oui et de non qui veulent dire non : l’un des aspects les plus représentatifs du BDSM est le safeword, dont la lectrice qui avait rédigé un témoignage pour nous raconter son rapport à ce genre de pratiques nous parlait en avril dernier :

    « Le safeword, c’est le truc qui prouve que ce « Non, non » ne veut pas dire « Non, enfin si vas-y c’est le jeu » mais vraiment « NONONONONON ». Lors d’ébats comportant des contraintes et de la douleur (mesurée), il n’est pas rare qu’on dise « Stop » mais qu’en fait, on ne le pense pas vraiment. Le safeword permet d’éviter ça, et ça peut être n’importe quoi, de préférence un mot un peu rare ou incongru qui ne sortirait pas vraiment par erreur (et puis c’est toujours rigolo de crier « Kangourou » ou « Kamoulox » pendant l’amour). » [moi j’aurais choisi « bistouquette. J’aime bien ce mot », note de Brigitte]

    Le safeword peut par ailleurs être un geste (un « safegesture »). L’idée est d’en discuter avant et de se mettre d’accord sur un geste à reproduire en cas de cessation de prise de pied.

     

    Quels bénéfices en tirent les adeptes ?

    Les bénéfices dépendent bien évidemment de la personne, de son ressenti, de sa propre personnalité.  Une scène m’a « marquée » : Summer, se fait violemment fesser lors d’une soirée spécialisée et, une fois la violence passée, elle ressent une sorte de plénitude absolue, de bien-être et d’étourdissement. Et justement, une demoiselle a évoqué dans d’autres termes et avec d’autres sensations de la possibilité de ressentir du plaisir dans une « douleur », tant qu’elle est voulue, tant qu’elle est consentie :

    « Quant à la douleur… Elle est relative et teintée de plaisir. Oui une claque fait mal, tout comme se faire étrangler, tirer les cheveux ou pénétrer « violemment ». Mais c’est une douleur recherchée, différente des autres, presque apaisante lorsqu’elle arrive (aaah le suspense avant que la claque n’arrive). »

    Pour bon nombre des filles qui ont accepté de répondre à mes questions, le BDSM, la domination, la soumission et les jeux autour de cette douleur recherchée sont une énorme source d’excitation. L’impression d’être à la merci de l’autre, ou que l’autre est à votre merci. Une lectrice explique que se faire dominer dans ses relations sexuelles est pour elle un moyen de décompresser, de lâcher prise par rapport à son quotidien qu’elle aime contrôler. Une façon d’inverser la tendance, de se laisser faire, de ne pouvoir pas réellement maîtriser la situation. Une sorte d’exutoire, d’oubli de soi, en quelque sorte :

    « […] je suis quelqu’un d’assez indépendant qui n’aime pas être soumise dans ses relations (amicales ou amoureuses), et qui a certain besoin de contrôle sur sa vie. En fait, je pense que le fait de vouloir être dominée au lit est un moyen de faire abstraction de ce besoin de tout contrôler dans ma vie de tous les jours. »

     

    Un lecteur a souhaité répondre à mon questionnaire : lui aime être soumis par sa compagne. Il aime être fessé, qu’elle lui tire les cheveux, qu’elle lui donne des coups dans les parties dans la mesure du raisonnable et utilise des accessoires tels que des plugs, des cravaches, des menottes traditionnelles et des menottes pouce, des pinces à linge… Pour lui aussi, c’est un soulagement en comparaison à la « vie quotidienne » :

    « Après et pendant je me sens vraiment bien, vraiment à ma place. Toute cette frustration accumulé qui s’envole fait vraiment du bien. Ça fait du bien de ne rien maîtriser et de savoir que tout va bien… »

    Lui fait partie de ceux qui aimeraient appliquer cette façon de faire à sa vie de tous les jours. Il raconte par exemple que sa copine lui a récemment demandé de faire le ménage, lui expliquant clairement combien de fessées il recevrait s’il ne faisait pas tout dans les temps. « Ça m’a beaucoup plu », conclut-il. Car on oublie parfois que le BDSM n’est pas qu’une histoire de sexe : ça peut aussi se traduire par des ordres, une sorte de pression psychologique consentie, qui peut s’arrêter une fois que l’atmosphère sexuelle est retombée… ou pas du tout.

    Certains ou certaines se sentent prêts à mettre un peu de domination dans leur vie de tous les jours, et d’autres non, à l’image de cette (ou bien quand elle a des relations avec des femmes) :

    « Quand je suis en couple avec un homme (je précise puisque je suis bi), lorsqu’on est en dehors du lit je m’aperçois que je ne suis absolument pas tactile, amoureuse ou non. Ça ne me dérange absolument pas d’avoir les 2 mains dans mes poches, et marcher tranquille à côté de lui. Je n’ai pas de mots doux, de gestes doux, de regards doux. Je ne suis pas du tout démonstrative. En fait je me comporte comme une bonne amie, genre « j’ai pas besoin de toi », ça en étonne plus d’un. Après au lit c’est le contraire, je suis carrément soumise. »

    Une autre raconte qu’elle est tellement différente au quotidien qu’elle en a été effrayée lorsqu’elle a réalisé que ses fantasmes tournaient autour d’une relation de dominant à dominée :

    « Quand j’étais plus jeune, ces fantasmes me faisaient peur et honte, je me disais que ca contrastait totalement avec mes idees féministes. Maintenant plus du tout,je sais que c’est dans un cadre limite et établi par nous deux dans lequel on s’épanouit. On ne le fait pas à chaque fois et dans la vie au quotidien je suis tout sauf soumise. »

     

    À lire les lectrices et le lecteur, ce qui ressort le plus, c’est la notion de respect de l’autre : une lectrice expliquait que, oui, elle se sent respectée quand elle se fait cracher au visage. « Parce que c’est plus profond que ça, parce que je le veux », déclare-t-elle. « Je me sens respectée parce que je me respecte, parce que j’en ai envie et que l’autre est à mon écoute. »

    Ce qu’on pourrait définir comme un rapport de force entre dominant-e et dominé-e est finalement une pratique sexuelle teintée de recherche du plaisir commun et d’excitation où les protagonistes y vont parfois petit à petit, mais surtout sans jamais forcer leur partenaire. Tout semble n’être qu’une question de choix et d’hédonisme qui n’a pas toujours quelque chose à voir avec les clichés qu’on entretient à son propos.

     

     

     

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    J’ai testé pour vous… une après-midi en club BDSM

    11 FÉVRIER 2015 PAR LEREILLY 

    Les portes d'un club BDSM se sont ouvertes devant Le Reilly et deux de ses amies, une après-midi d'hiver. Plongée dans un autre monde.

    J’ai testé pour vous… une après-midi en club BDSM

     

    Je suis face à une petite porte banalisée coincée entre deux immeubles résidentiels, dans une rue on ne peut plus classique, à la frontière d’un riche arrondissement. Seule une plaque, discrète, affiche la couleur et le nom du club « privé ». Je résiste à l’envie de m’enfuir et d’avouer au reste de la rédac’ (surtout à Mymy, qui me hurlait une heure plus tôt de ne pas annuler, qu’elle VOULAIT savoir) que non, je n’ai pas osé. Je sonne, j’attends une longue minute dans le froid que quelqu’un vienne m’ouvrir.

    Un homme me demande mon nom et celui de la personne que je viens rejoindre. Je dois montrer patte blanche et me présenter, parce que je suis un homme seul, parce que c’est ma première fois. Le patron effectue une rapide vérification du dresscode : au minimum tenue noire, mieux si articles fétichistes type cuir ou vinyle. Je suis venu en chemise repassée, jean discret et chaussures de ville. On m’autorise à pénétrer les lieux.

    Test d'un Club BDSM



    LeReilly arrivant au club (vue d’artiste) 

    Au vestiaire, un imprimé en majuscules rappelle que les photos personnelles sont interdites. À présent plus détendu, le maître des lieux me dit que ma maîtresse m’attend en bas, nue, et qu’il faut donc que je me déshabille ici dans le hall. Je flaire le piège : l’amie que je dois rejoindre n’est… qu’une amie. Je préfère risquer la fessée que l’humiliation et je garde mes vêtements.

    Une vaste pièce au sous-sol, aux murs en pierre, fait office de grand salon. Un projecteur diffuse des images suggestives pendant que la plupart des invité•e•s échangent autour du sexe, du BDSM, mais aussi de sujets plus convenus (comme, et cela ne s’invente pas, l’usage du Comic Sans MS dans les posters de soirées libertines), le tout un verre en main. Une femme se promène, vêtue de latex de la tête aux pieds, les jambes clipsées dans un quadruple porte-jarretelles ne laissant voir que ses parties les plus intimes. Un homme déambule presque nu, vêtu d’une très courte jupe en latex rose d’où dépasse son sexe en érection.

    Il fait chaud, assez pour accommoder la nudité, pas trop pour ne pas déranger ceux et celles qui restent habillé•e•s. La population est à dominante masculine, la moyenne d’âge tourne autour de la quarantaine. Les femmes semblent toutes être venues accompagnées. D’ailleurs, je rejoins rapidement mon couple d’amies (une dominatrice et une soumise, soit dom/sub), assises dans un canapé de cuir. C’est à elles que je dois cette invitation — ou, comme on dit quand on n’ose pas trop, cette opportunité d’observer.

    sucker-punch

    Je m’assois au milieu, entre celle en ample robe longue et l’autre encagée dans une guêpière à ceintures. Elles s’amusent de ma timidité. Es-tu gêné ? J’assure que non, tout va très bien, ah ah ah. Je demande si je devais vraiment descendre nu : mon amie éclate de rire, elle n’était pas au courant de cette petite blague et regrette un peu que je ne me sois pas laissé avoir.

    Quelques hommes seuls se tiennent à l’écart. Certains s’enhardissent, viennent proposer leurs services en tant que masseurs de pieds. Une domina accepte, la photographe de la maison se laisse aussi tenter et en profite pour tirer quelques portraits. D’autres hommes viennent se présenter, serrent des mains, tentent des rapprochements, souvent en vain. Ma compagnie suffit à mes amies, je leur sers aussi un peu de repoussoir face aux autres hommes. Tout ceci est discret et respectueux, les inconnus se retirent avec le sourire lorsqu’ils sentent qu’ils ne sont pas les bienvenus.

    Au centre de la pièce, plusieurs crochets pendent du plafond. Un homme assez jeune, attirant, muscles saillants, encorde une femme d’ordinaire plus habituée à être de l’autre côté des nœuds. Vient le moment de la suspendre à un demi-mètre du sol.

    shibari

    La démonstration de shibari (le bondage japonais à base de cordelettes) hypnotise une partie des convives. Moi-même, qui n’étais déjà pas serein, je respire plus vite. Seulement, l’encordage n’est pas optimal et la jeune femme semble souffrir : son poids est mal réparti. Elle veut redescendre. L’encordeur s’empresse de la libérer. Mon amie me rassure : les faux départs peuvent arriver, l’important c’est de ne pas paniquer.

    L’homme la rassure, ils discutent un moment, puis reprennent leur jeu, non sans refaire la totalité les liens de façon à garantir une expérience sans douleur. La deuxième tentative est la bonne. Le public est ravi, impressionné, peut-être tenté. Mon amie aimerait m’attacher un instant à sa soumise, si bien sûr je suis d’accord. Mon cœur bat plus fort tandis que coule la corde entre mes poignets. Mon amie ne dit rien, contribue à épaissir l’air de sa concentration.

    Le nœud est assez lâche pour ne pas toucher ma peau, ce n’est que lorsque j’essaye de me mouvoir que je prends conscience de ce lien dont je ne peux me défaire, que le cerveau s’électrise sous la décharge d’adrénaline. La dom se passe la langue sur ses lèvres, satisfaite. On me fait faire quelques pas à travers la pièce, attaché à une autre, à devoir me contorsionner pour ne pas créer de nouveaux nœuds. Puis c’est la délivrance.

    Test d'un Club BDSM

    Peter Parker aussi a pris des cours de shibari.

    Alors que l’on me rend ma liberté, dans un registre moins doux, des fessées se font entendre en provenance d’une des plus petites alcôves.

    Une femme d’un certain âge, enchaînée au mur, se fait vigoureusement attaquer les fesses. Son maître maintient la pression psychologique, lui parle, lui pose des questions, frappe en cas d’échec. Les mots accompagnent le plat de la main, maintiennent à température. Elle crie, douleur et plaisir se mélangent, viennent résonner à travers les lieux. Notre petit groupe observe, troublé, à chacun•e se demander de quel côté des coups il ou elle aimerait être.

    Dans une autre pièce, un homme est maintenu à quatre pattes, les fesses entravées par divers appareils de soumission. Il est aussi immobile que silencieux. Sa maîtresse, assise confortablement dans un épais fauteuil, se détend. Mon amie me colle un coup de coude complice : retour de gêne. Des hommes seuls vont et viennent, observent.

    Test d'un Club BDSM

    Dès que deux, trois personnes se lancent dans une nouvelle pratique, un nouveau jeu, les voyeurs s’approchent. Ils ne disent pas un mot, se tiennent un peu à l’écart, ils sont comme des fantômes. Mes amies veulent s’embrasser, s’agripper l’une l’autre. Elles demandent, avec douceur, aux autres hommes, de leur accorder un peu d’intimité. Encore une fois le respect est maître mot : ils s’exécutent avec un sourire, bien entendu, aucun problème. Moi seul reste avec elles pendant qu’elles se touchent, qu’elles se dévorent. Bien sûr, elles ne manquent pas de me fixer droit dans les yeux quand elles le peuvent, comme un défi.

    Le temps passe, les convives s’enhardissent. Nous entendons le bruit d’une mallette que l’on ouvre dans le couloir à côté de la pièce où nous sommes. Une femme souffle d’excitation. Puis, le son d’éclairs qui crépitent. Impossible de s’assurer de ce qui est en train de se passer : les voyeurs se sont massés en nombre. Mes amies et moi faisons notre possible pour jeter un œil. Le mur est parcouru d’une lumière bleue à chaque nouveau craquement électrique. La femme gémit de jouissance. Mes tripes se nouent.

    Test d'un Club BDSM

    Je commence vraiment à croire que Spidey a fait un tour dans le même club.

    Cette séance ne dure que quelques minutes. Éprouvée, la soumise se remet de ses émotions, appuyée aux mots aimants de son maître. Sur le chemin du salon, nous croisons l’homme nu du début, enroulé autour de la jambe d’un autre homme qui le toise. La vision est furtive.

    Le chemin vers la sortie passe par le bar. La serveuse est une brune nucléaire en bustier-rouge-porte-jarretelles, domina, occupée à discuter communication dans le milieu BDSM (et Comic Sans MS, donc) avec deux dominants. La note du bar est le ticket de sortie qui permet de récupérer ses affaires : de quoi se changer avant de regagner Paris. Paralysé par sa tenue, par la hauteur de ses talons, je bafouille mon prénom et celui de mes amies — qui ont trouvé hilarant de m’envoyer au casse-pipe prendre nos fiches. La serveuse me tend mon ticket et ne remarque pas que j’étais trop bouffi de timidité pour commander ma conso gratuite, incluse dans le tarif d’entrée.

    De retour dans le hall, mes amies règlent leur champagne, le vestiaire. À cela les hommes rajoutent le prix de leur entrée : plusieurs dizaines d’euros quand on est accompagné, jusqu’à une centaine pour un homme seul restant une soirée entière. Ainsi vont les calculs genrés de ce type de clubs, mais même avec des tarifs aussi avantageux pour les femmes, la population était aux deux tiers masculine.

    Sur le pas de la porte, le patron tente une dernière boutade : il demande s’il me reverra. J’essaie de rire mais je doute toujours un peu de ses intentions. Il est le maître des lieux, celui qui aura toujours l’ascendant. Le club se referme derrière moi alors que mes joues empourprées se heurtent au froid de l’hiver.

    « À bientôt j’espère.
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  • Je suis Michèle, soumise corps et âme à mon homme. je veux être dressée pour devenir une femme objet et faire de moi une vide couilles. Je vais vous raconter ma première rencontre avec Alain. Au début, la relation avec lui n’était que virtuelle, puis très vite on a commencé à parler d’une rencontre.

    Alain pensait que je ne viendrais pas. Mais je m’en serais voulu de reculer devant cette échéance. Je m’étais habillée pour faire plaisir à mon Maître en jupe, string, porte jarretelles et bas noirs. Je fantasmais sur ce qui allait m’arriver pendant toute la matinée. Avant le rendez-vous, j’étais dans un état d’excitation extrême. Je me livrais pour la première fois dans une expérience sexuelle avec quelqu’un que je n’avais jamais rencontré. J’ai eu une montée énorme d’adrénaline. J’ai envoyé un SMS à Alain pour le prévenir que j'arrivais. Il avait imaginé un scénario d’enlèvement. Une petite voix en moi me disait aussi : mais qu’est-ce que tu fais là ? Va-t-en il en est encore temps. Mais aussi je me disais que si je ne le faisait pas je le regretterai toute ma vie. J’ai pris une grande inspiration et je suis entrée d’un pas décidé. J’ai refermé la porte derrière moi et me suis avancée dans la chambre. Là que j’ai vu tout ce qu'Alain avait préparé. Il y avait une chaîne accrochée à la table et tout plein de sac qui ne dévoilaient pas encore leur contenu. J’ai senti quelqu'un derrière moi. Alain m’a empoignée et m’a jeté sur le lit. Il a alors attrapé des menottes et a refermé la première boucle sur l’un des poignets, lentement, pour bien ressentir l’excitation de ce moment. Puis la deuxième boucle fut fermée et m’a ainsi rendue prisonnière.

    J’étais totalement à sa merci. Tout en m’attachant il me caressait les fesses et les seins. Puis il est revenu avec un bâillon qu’il avait tout spécialement acheté pour moi. Quand je l’ai vu je me suis dit : qu’est-ce qu’il va me faire après une fois que tu auras ça dans la bouche, tu ne pourras plus parler. Il me l’a mis dans la bouche, me l’a attaché et est reparti fouiller dans les sacs. Cette fois-ci il est revenu avec un collier d’esclave relié à une laisse. Il m’a dit que je serais une vraie chienne avec ce collier. Là, je me suis vraiment dit : ma fille tu es totalement impuissante. Il a continué à me caresser les fesses et les seins et a commencé à prendre des photos. Après un bon et long moment d’attente, il m’a fait m’asseoir sur le lit. Il m’a pris par la laisse et m’a fait marcher. J'y ai prit un énorme plaisir et mon Maître m’a dit que j’étais une salope.

    Il m’a mis un bandeau sur les yeux et m’a tendu une feuille de papier sur laquelle je savais qu’il y avait écrit des choses dégradantes pour moi. Mais ça m’excitait cette honte que j’éprouvais d’être ainsi exhibée. Il a pris plusieurs photos avec cadrages différents et à chaque changement mon excitation grandissait. Il a enlevé mon bandeau.


    Ensuite, il m’a fait m’asseoir par terre pour me donner à manger comme une chienne. Ce fut un moment très excitant. J’ai eu pour déjeuner une crème dessert au chocolat qu’il me donnait avec son doigt dans ma bouche afin que je suce. Puis il m’a demandé :

    « As-tu soif petite chienne ? »

    « Oui Maître Alain. »

    Il est alors allé me chercher un bol d’eau que j'ai bu comme une chienne.

    « lapes ! »

    C’était assez excitant. J’étais trempée d’excitation.
    Mon Maître a alors commencé à me caresser les cuisses les seins, à me les mordiller et me les sucer. Puis a sorti un très gros gode vibrant. Là je vous avoue que j’ai eu peur. Je me suis dis que parée comme j’étais, il pouvait me faire ce qu’il voulait malgré les conditions qui avaient été posées auparavant.


    Il a donc commencé à balader l’objet vibrant autour de mon clitoris, pour faire monter l’excitation petit à petit. Puis quand ma chatte dégoulinait de cyprine, il a enfoncé tranquillement l'engin dans ma chatte trempée dilatant divinement mon coquillage. Ma respiration accélérait et l’excitation est encore montée d’un cran quand de temps en temps, il venait me pincer et me tordre les tétons. Rien que d’en parler, l’émotion monte encore. C’est après un bon moment de se traitement que j’ai eu un orgasme hallucinant au bord de l'évanouissement.

    « Tu es prête à continuer Michèle ? »

    « Oui Maître Alain ! »


    Je m'attendais qu'il profite de ma docilité pour me fourrer sa queue dans la bouche, mais il a regardé sa montre et m 'a dit :

    « Bon la séance est fini. »

    Je ne pouvais pas y croire. C’était fini ? Comment cela pouvait être fini ? Il avait prévu pour moi une punition pour ne pas m’être présenté, lors de l’une de nos conversations sur internet (10 coups de fouet). Je n’y avais eu le droit. Il m’a donc détaché. Je n’en revenais pas, j’étais à la fois excitée et surprise d'avoir franchit ce pas. Mais j’étais aussi frustrée que la séance soit finie. Alain m’a ramené en voiture jusqu’à chez moi. Le soir je me suis repassé toute la séance et je n’ai pas pu m’empêcher de me masturber.

    Premiére expérience BDSM

     

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  • Ce soir, nous avons prévu de nous rendre au salon de l’érotisme. Je viens juste de sortir de mon bain parfumé et je suis toujours nue, en train de me coiffer et de me maquiller. J’entends Alain qui rentre dans notre chambre et je viens lui montrer le résultat. Il ne résiste pas à la tentation de venir embrasser les seins, de caresser mon dos et de descendre vers mon sexe déjà humide. Sentant mon excitation monter, il arrête ses caresses avant que je ne jouisse, me laissant sur ma faim malgré mes réclamations.

    Il me tend un petit sac en me disant :
    « 
     Voici ta tenue pour ce soir. »

    J’y découvre un collier métallique avec un anneau, un string et une robe courte transparente. C'est dans cette tenue que nous arrivons au salon de l’érotisme. Nous parcourons les allées du salon, nous attardant sur divers stands en imaginant les plaisirs procurés par les gadgets et jouets exposés ou encore admirant les shows. A mon passage, bien des têtes se tournent pour regarder mon corps. Mon collier métallique intrigue aussi plus d’une personne.

    Au hasard des allées, nous tombons sur un stand SM et une longue cravache rouge m’attire tout de suite. Je la prends en main et joue un peu avec. La vendeuse me regardant droit dans les yeux me dit :
    « 
     Elle vous procurera bien des émotions et laissera de belles marques sur votre corps ! Je vous le garantis par expérience personnelle. »
    Sans plus hésiter, Alain l’achète.

    «  Je suis toute excitée à l’idée de l’essayer. »
    «  Pourquoi pas tout de suite ? Tu vas partir à la recherche d’un stand qui voudra bien nous accueillir le temps de cet « essayage ». Rejoins-moi au bar dés que tu as trouvé. »

    Quelques minutes plus tard, j’annonce radieuse à mon homme que j’ai trouvé.

    «  Bien ! Nous allons nous rendre sur ce stand et je t’y attacherai. Il est 20h10. Je reviendrai vers 20h30. Si je te trouve intégralement nue, tu goûteras à la cravache. Sinon, nous rentrerons tout de suite et tu passeras la nuit avec les mains attachées pour que tu ne puisses pas te satisfaire toute seule. »

    Arrivée sur place, je demande à Alain de patienter cinq minutes avant de me ligoter. Quelques instants plus tard, je réapparais avec un grand morceau de carton. Alain m’attache les mains à une corde reliée à un poutre et tire sur celle-ci pour que je me retrouve avec les mains en l’air. Ensuite, une barre est fixée à mes pieds me maintenant les jambes largement écartées. Alain dépose alors la cravache bien en évidence à mes pieds et retourne le carton découvrant le texte que j’y ai écrit:

    Mon mari va venir me cravacher à 20h30 mais uniquement s’il me retrouve intégralement nue. SVP ayez pitié de moi, arrachez-moi mes vêtements pour que je puisse goûter à cette cravache, que mes cris retentissent dans ce salon jusqu’à ce qu’un formidable orgasme me submerge. N’hésitez pas à toucher mon corps, il est à votre disposition. Merci.
    Touché par ce texte, il me dit :
    « 
     Je vais t’aider un peu. »

    Il sort un couteau de sa poche et fait quelques entailles dans ma robe et dans ma culotte. Puis il s’éloigne. Exposée avec cette demande inscrite sur le panneau, je me sens de plus en plus excitée.

    Un homme s’approche timidement. Il lit le panneau puis après un moment d’hésitation, il déchire un peu ma robe pour libérer un sein qu’il caresse et claque puis il repart.
    Les minutes s’écoulent. Beaucoup de gens me regardent en passant mais personne n’ose accéder à ma requête jusqu’à ce qu’un couple s’immobilise devant moi. Ils ont dans la trentaine, la dame est habillée très sexy et c’est avec un sourire coquin qu’elle pose une main sur une de mes cuisses et la fait remonte lentement jusqu’à mon sexe. Profitant d’une entaille dans ma culotte, elle glisse un doigt dans mon sexe. Portant son doigt à sa bouche, elle dit à son mari :
    « 
    Nous ne pouvons la laisser dans cet état ! »
    Joignant le geste à la parole, elle commence à déchirer ma robe, la mettant en lambeaux lentement mais sûrement. Lorsqu’il ne me reste plus que mon boxer, elle guide les mains de son mari vers mes seins.
    Occupe-toi de ses seins !
    Son mari me les caresse un peu puis s’empare des tétons et se met à les pincer et à les tourner m’arrachant mes premiers gémissements. Pendant ce temps, sa femme réduit ma culotte à l’état de débris de tissus qui rejoignent ma robe à mes pieds. Au passage, elle ne se prive pas d’enfoncer ses ongles dans mes fesses.
    « 
     Voilà, tu es prête ! Nous ne manquerons de revenir à 20h30 pour te voir te tordre sous la cravache, pour entendre tes cris et pour assister à ta jouissance. »

    Encouragés par les restes de mes vêtements au sol, toute une série de mains explorent mon corps entre le départ du couple et le retour de mon mari.

    Il ramasse la cravache, passe une main sur mon corps, repérant les endroits où il va frapper. Il fait reculer un peu la foule qui s’est amassée. Un premier sifflement provoque le silence du public et la cravache vient de laisser sa première marque sur mon corps. Tout de suite, j’apprécie son contact, mélange d’une douleur violente mais qui entraîne immédiatement l’envie de recevoir déjà le coup suivant. Avec application, mon mari me cravache visant de façon imprévisible tantôt mes fesses et mon dos, tantôt mes cuisses, mon ventre ou mes seins. Mes gémissements de souffrance et de plaisir retentissent, attirant encore d’autres spectateurs.

    Lorsque mon mari repose la cravache par terre, la dame qui m’a libérée de mes vêtements s’approche et dit quelques mots à l’oreille d'Alain. Celui-ci hoche de la tête en signe d'approbation. Elle s’approche de moi. Elle s’agenouille entre mes jambes. Sa langue se pose à peine sur mon sexe qu’un ultime cri signale à tout le monde l’orgasme d’enfer qu’elle vient de déclencher.

    Alain me détache et nous faisons un dernier tour du salon pour me laisser le temps de reprendre mes esprits et d’exhiber mon corps couvert seulement des marques de la cravache que je porte fièrement à la vue de tous.



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